Si l’aventure de l’entrepreneuriat vous tente, parce que vous voulez changer de vie, ne plus être dans votre routine de salarié un peu passif, attention à ne pas se précipiter. Posons les choses pour bien préparer ce grand saut.

Mythes et légendes de l’entrepreneur
« L’entrepreneur qui réussit est un super-héros, bon en tout, super-multitâche, toujours calme pour affronter les aléas du marché, qui sait vendre, a un bon relationnel, organise sa vie à la perfection, trouve du temps pour s’occuper de lui et de sa famille, et vend de la super qualité irréprochable qui le met au-dessus de la mêlée de ses concurrents. Et bien si c’est ça l’entrepreneur qui réussit, je ne vais pas y arriver… »
Mythes, légendes, phantasmes, ce métier attire beaucoup de gens qui souhaiteraient se réaliser dans leur travail et fait peur car on est frontalement confronté à la réalité du marché, toute faiblesse pourrait être exploitée par ses concurrents voraces ou ses clients sans âme, à la recherche du moindre profit. Dans cette joyeuse mise en condition de début de parcours, essayons de prendre un peu de recul et de démêler le mythe de la réalité.
L’entrepreneur dans la réalité
Au cours des missions où j’ai accompagné des entrepreneurs, j’ai pu constater qu’effectivement, l’entrepreneur doit être attentif à beaucoup plus de paramètres que le salarié. L’entrepreneur doit, entre autres, suivre sa comptabilité, aller démarcher ses clients, faire sa com’ et plus encore. Dans une entreprise plus conventionnelle, le salarié va se concentrer sur une tâche et laisser les autres se concentrer sur les autres, une belle division du travail où chacun peut développer son expertise et exceller dans son périmètre restreint de responsabilité. C’est pour cela qu’une de mes jeunes apprentis entrepreneurs a parlé de son impression de devoir être Shiva avec de multiples compétences à utiliser toutes en même temps.
Cela signifie donc que l’entrepreneur doit s’occuper de plus de chose et ne peut pas se concentrer sur un seul élément autant qu’il le ferait s’il était salarié. Alors, est-il donc condamné à être moins performant globalement que la grosse structure qui a des spécialistes à chaque poste ? C’est sans compter les lourdeurs de collaboration et de communication qui émergent dès qu’on est plus de deux et ne font que s’amplifier avec la taille de la structure ! Vous avez certainement déjà été confronté à des malentendus entre collègues, conflits et autres frictions qui font les joies des discussions à la machine à café mais entravent la bonne marche de l’ensemble.
Y a-t-il alors des solutions pour concilier le meilleur des deux mondes? Mettre sur la table toutes les compétences nécessaires et éviter les frictions du travail en groupe?